Contrainte par la pandémie d'organiser des réunions virtuelles, la société de distribution d'équipements de bien-être, qui organise des ventes en hôtels ou lieux de prestige, a décidé de conserver ce canal. Elle vise 70 % de son activité par écrans interposés en 2021.
Entre mars et mai 2020, Physaro, le spécialiste parisien de la vente en réunion de produits de bien-être, a dû se résoudre à passer à la visioconférence.
Pas le choix. Son chiffre d'affaires avait plongé de 89 % pour ses ventes de literie de relaxation et équipements de pressothérapie et magnétothérapie.
Mais chez Physaro, le « M. Tupperware » version chic qui invitait les particuliers intéressés à des présentations de produits dans des hôtels, casinos,
golfs ou restaurants, lors de « moments conviviaux », ce nouveau canal s'est révélé être un formidable outil. A tel point que l'entreprise de distribution
revoit son modèle et vise 70 % d'activité à distance pour 2021.
Lancée en 2012 par Jean-Philippe Palomino, un entrepreneur autodidacte, Physaro emploie 450 salariés en France et au Canada, mais aussi en Andorre (« back-office
» et achat des produits) ainsi qu'au Maroc et au Sénégal (centres d'appels et téléconseillers). La société a réalisé 25 millions d'euros de chiffre
d'affaires, consolidé en 2019. Son modèle d'affaires repose sur la vente directe, de l'usine au client particulier.
Cinq studios
Physaro a automatisé ses procédures. La première réunion virtuelle a eu lieu le 11 mai dans un bureau de l'entreprise transformé en studio. Les clients
avaient été appelés à faire connaître le nouvel outil à leurs amis, et le concept a pris. Deux semaines plus tard, Physaro ouvrait un deuxième studio,
puis deux autres et un cinquième au Canada, et organise déjà 70 réunions virtuelles par semaine. Avec cette nouvelle voie, il vise une entrée plus
rapide sur les marchés des Antilles françaises et de l'Amérique du Nord, mais aussi sur les territoires isolés jusqu'alors laissés de côté.