Chez Tediber, Sezane, Jimmy Fairly, Feed, ou TipToe, ces marques décoiffantes d'un genre nouveau, dit Digital Native Vertical Brand, le « pourquoi » est priorisé au détriment du « comment » et du « quoi ».
WSI, réseau mondial d'agences de marketing internet, qui aide les entreprises de Guadeloupe, Martinique et Guyane, vous partage cet article LesEchosEntrepreneurs.
Bonne lecture.
Si les DNVB (Digital Native Vertical Brands) et les start-up partagent des points communs - en particulier pour le grand public et les non-initiés
- comme le côte cool, décomplexé, bosseur et novateur, la réalité est bien différente. Les DNVB ne sont pas des start-up . Ce sont des marques
verticales, directes et uniques, qui, même entre elles, ont aussi des modèles différents. (…)
Aucun entrepreneur ne s'est lancé en se disant vouloir créer une DNVB. Ils ont suivi une logique, une intuition, ils disposent d'un formidable sens
de l'observation et d'une force de travail redoutable. C'est cette combinaison qui a permis la création d'une DNVB.

Peu à voir avec un e-commerçant
Définir un modèle unique, c'est se heurter au mur des réalités opérationnelles. Il est très difficile pour une DNVB, à une certaine étape de son développement,
de se passer d'une boutique ou d'un showroom. Impensable pour une DNVB de s'interdire toute distribution tierce.
Si elles sont 100 % digitales jusqu'au bout des ongles , elles sont toutefois à l'opposé d'un modèle classique d'e-commerce. Là où les e-commerçants
utilisent le digital uniquement comme levier de distribution, les DNVB s'en servent aussi comme d'un moyen d'expression. Les DNVB n'ont, en outre,
pas grand-chose à voir avec un e-commerçant. Certes, elles utilisent le Web pour vendre, mais le point de comparaison s'arrête là.
Développer la relation amicale
Les DNVB ont la bonne habitude d'être perpétuellement en mouvement. Elles s'adaptent constamment, créent de nouvelles expériences et diversifient leurs
circuits de distribution. Tenter de faire rentrer une DNVB dans une case, c'est forcer un âne qui n'a pas soif à boire : c'est impossible.
DNVB n'est pas un terme qui enferme et qui catégorise, car on ne naît pas DNVB, on le devient. Merci Handy [marque de cosmétiques, NDLR] est un exemple
intéressant, car ses circuits de distribution sont multiples. S'ils vendent en ligne - à la fois sur leur site et sur Amazon, en réalité, la majorité
du chiffre d'affaires provient de la vente indirecte. Merci Handy n'a pas de boutiques en propre. Toute la partie retail passe donc par des revendeurs
comme Sephora, les Galeries Lafayette ou Beauty Success. Du côté de Merci Handy, la priorité est la création de contenus digitaux, afin de créer
une relation sentimentale, affectueuse et humoristique. En quelque sorte, le revendeur détient la relation commerciale, et Merci Handy, la relation
amicale.
Plus proches d'un écosystème
Les DNVB sont verticales, car elles vendent directement au client final. Les DNVB n'ont pas d'intermédiaires et assurent un contrôle parfait sur la
logistique de leurs produits. Mais elles ne possèdent pas toujours l'outil industriel permettant de fabriquer. Les DNVB sont digitales, car elles
sont nées en ligne et vendent en ligne. Mais la vente en ligne représente rarement 100 % de leur chiffre d'affaires. Cela en fait-il pour autant
des entreprises comme les autres ? Bien au contraire ! Parce qu'elles ne trahissent pas leurs idéaux originaux (marque forte, produit de qualité,
expertise ciblée, expérience client et service haut de gamme), elles sont capables d'enrichir leur modèle et leur proposition de valeur sans dénaturer
leur ADN.
Une DNVB se rapproche finalement davantage d'un écosystème plutôt que d'une organisation capitaliste au sens classique du terme. On ne peut pas dupliquer
une DNVB comme on ne peut pas transposer un esprit humain dans un autre corps.