L'école californienne formant des développeurs informatiques s'implante à EuraTechnologies sous la forme d'une franchise. Fondée par deux Français, elle table sur 50 étudiants par an pour commencer.

Créée en 2016 à San Francisco par deux Français (Julien Barbier et Sylvain Kalache), Holberton School, qui forme au codage, a choisi Lille pour sa première
implantation française et européenne. Pour y accéder, pas besoin de connaissances dans le domaine, ni de diplôme, de lettre de motivation ou d'entretien.
Des tests en ligne suffisent pour détecter la motivation et la capacité à apprendre de candidats qui, pour certains, ont un profil de « décrocheurs
», ou sont en reconversion.
Neuf mois de formation aux fondamentaux (sans aucun cours, mais grâce à des mises en pratique), suivis d'une spécialisation sur trois mois (développeur
Web) ou neuf (« machine learning », réalité virtuelle et augmentée, blockchain, ingénierie).
D'où l'implantation au sein de l'écosystème d'EuraTechnologies (360 entreprises du numérique et 5 incubateurs), avec 50 étudiants par promotion et trois
promotions par an. La première démarrera en janvier prochain, à distance.
A terme elle pourrait être hébergée sur le futur campus EuraTechnologies de l'innovation et de l'entrepreneuriat (20.000 m2), attendu courant 2021. Il
pourrait alors y avoir jusqu'à six promotions par an.
Des prêts étudiants
Holberton School Hauts-de-France bénéficie du soutien financier de partenaires locaux d'envergure nationale : Octave Klaba (OVH) à titre personnel, Vade
Secure (acteur de la sécurité des boîtes mail en Europe), le groupe IdKids (Okaïdi, Jacadi, Obaïbi, Oxybul), ainsi que trois « business angels ».
La France est le neuvième territoire (Etats-Unis, Porto Rico, Colombie, Pérou, Mexique, Uruguay, Liban, Tunisie) sur lequel s'implante Holberton School,
le groupe comptant 15 écoles et 1.900 étudiants. Les deux tiers de ces derniers ont plus de 22 ans, le doyen étant, pour sa part, âgé de 58 ans).
Dans les pays précédemment énumérés, les étudiants ne payent leur scolarité qu'en fin de parcours, une fois embauchés, ce qui en France est interdit
car assimilé à un crédit déguisé.
L'école lilloise a ainsi noué un partenariat avec deux banques régionales, lesquelles accorderont des prêts étudiants aux jeunes recrues, correspondant
au montant de la scolarité : 6.120 euros la première année et autant la deuxième - au prorata du temps passé à l'école (trois ou neuf mois en deuxième
année) en fonction de la spécialité choisie. A la différence des prêts étudiants classiques, ceux-là seront accordés sans limite d'âge, et le remboursement
démarrera à la première embauche et non en fin de cursus.