La visio, c'est parti pour durer. La crise sanitaire a propulsé la visioconférence, qui a montré souplesse et performance pour partager témoignages et avis. Comme les plateaux TV, il est fort à parier que les entreprises l'intègrent dans leur fonctionnement stable.
WSIDOM, agence de marketing internet pour les entreprises, vous partage cet article de Les Echos Executives.
Avant que la pandémie du Covid-19 n'impose des règles strictes de distanciation sociale , les médias télévisuels rechignaient quelque peu à l'idée de faire
intervenir un invité en se connectant depuis sa webcam ou son smartphone. Mis à part quelques événements d'actualité urgente où tout témoignage est
le bienvenu, quel que soit le mode de communication, le plateau en studio ou en externe avec une caméra étaient les solutions prioritairement prisées.
Là aussi, le coronavirus est venu briser la routine éditoriale.
La visio, c'est parti pour durer
La crise sanitaire a propulsé la visioconférence sur le devant des plateaux TV et il est fort à parier que ce format va perdurer. Peut-être pas avec une
telle fréquence et autant de systématisation mais, pour les rédacteurs en chef et les chefs d'édition, la visio a rapidement prouvé sa souplesse et
sa performance pour le recueil de propos sur un sujet d'actualité. Avec de surcroît la perspective de la 5G mobile, où la bande passante sera largement
supérieure à celle des réseaux télécoms actuels, les rédactions réfléchiront forcément à deux fois avant de se décider à solliciter à distance un témoin
ou bien envoyer une équipe sur place enregistrer son discours.
Ce changement de paradigme éditorial n'est pas anodin pour les personnes amenées à s'exprimer publiquement dans le cadre de leur métier , leurs responsabilités
ou leur expertise sur un thème donné. Il est crucial de comprendre que réaliser un entretien en visio avec la presse n'a rien à voir avec la pratique
de réunions virtuelles.
Paramètre n° 1 : la technique, c'est vous
Dans un contexte d'interview visio, l'invité ne bénéficie pas de l'infrastructure technique professionnelle d'une émission télévisée. Fini le micro que
le technicien son vous installe et vous règle.
Ce qui implique de facto quelques vérifications préalables pour ne pas connaître un fiasco, qui ferait le délice des réseaux sociaux. Ces vérifications
commencent par un petit examen rapide de choses essentielles. Il convient de s'assurer de disposer d'une connexion avec un bon débit et d'avoir suffisamment
de batterie si on est en extérieur (certaines applis de visio sont gourmandes en énergie) et de tester micro et oreillettes. Ces détails, dont un invité
ne se préoccupe pas sur un plateau, deviennent cruciaux en mode visio.
Paramètre n° 2 : soyez le maître des lieux
Une règle communément admise en média training télévisuel est que votre message est constitué à 70 % en moyenne par le non-verbal. Dans le cadre d'une
interview en visio, ces aspects prennent une importance encore plus forte. Avant votre passage en direct, il convient d'abord de choisir un lieu calme,
où vous ne serez pas susceptible d'être interrompu. Ce point est capital, car une telle intervention est l'assurance qu'on se souviendra de vous bien
plus pour l'irruption intempestive que pour la pertinence des propos.
Paramètre n° 3 : restez dans le cadre
Une fois le lieu élu, il s'agit de le rendre avant tout fonctionnel. D'abord en déterminant le cadrage à travers lequel vous apparaîtrez à l'écran. Idem
avec les éléments constituant le décor d'une pièce. En visio, on a tôt fait d'oublier qu'on se filme depuis chez soi. Certains objets, tableaux, meubles,
livres, etc. vous sont certes familiers mais peuvent dérouter et dévier l'attention du téléspectateur. Dans ces cas-là, mieux vaut jouer la sobriété
plutôt que faire un entretien parasité par votre papier peint seventies ou une sculpture bizarre.
Paramètre n° 4 : soignez votre allure
Pour l'image personnelle, une interview en visio n'est pas neutre. Autant dans le cadre des réunions de travail en vidéoconférence, certains codes vestimentaires
peuvent passer (selon la culture de l'entreprise) , autant devant un public large, le piège de l'image peut vite se refermer. Les éléments vestimentaires
sont clairement à considérer même si en plein confinement, le relâchement est parfois sournois.
Ultime point à considérer : le visage. Certes, il ne s'agit pas de s'improviser en spécialiste de la beauté et de manier avec dextérité les palettes de
maquillage. Néanmoins, un brin d'attention à l'allure dégagée est conseillé. Une chevelure en pétard, une barbe improbable, un bouton sur le visage
constituent autant de détails qui peuvent ruiner l'écoute d'une interview. Et en visio, il n'y a pas de passage par la case maquillage professionnel
pour raviver le teint et dompter les mèches rebelles. Plus que jamais, l'interviewé détient les clés de son image.